Le 29 mai 1902, Henri Guillaumet nait à Bouy dans la Marne près de Châlons-en-Champagne. Il eut trois frères : René, André et Pierre qui mourrait à l'âge de deux ans.
Très affecté par la mort de Pierre, 16 jours plus tard, sa mère meurt.
1906
Leur père, ne pouvant plus assumer les charges des travaux de la laiterie et des enfants, plaça Henri chez ses grands parents à Dampiere au Temple. Un an plus tard,
Henri Guillaumet rentre chez lui et retrouve ses deux frères. Dès son plus jeune âge, il aime fréquenter avec ses frères le "camp de Châlons". Il apprécie l'ambiance
du terrain d'aviation et l'atmosphère si particulière qui entoure les exploits des pilotes.
1908
Le 31 octobre 1908, il voit voler Farman qui relie Bouy à Reims. A partir de ce jour, il n'aura plus de doute : il sera pilote. Plus tard il rencontre Train, Farman
et Blériot, sa passion grandit encore.
1916
A l'âge de 14 ans, il reçoit en fraude son baptême de l'air sur un avion militaire.
1921
Dés le 18 septembre 1921, il vole seul pour la première fois et il obtient son brevet de pilote civil le 31 décembre de cette même année.
1922
En Février 1922, il s'engage au centre d'instruction militaire d'Istres .Il est alors affecté au 38ème régiment de chasse de Thionville, dans la 8ème escadrille sous les ordres du lieutenant Challe.
C'est là qu'il rencontre Mermoz.
1923
En 1923, il gagne le concours de tir aérien à Cazaux.
1925
Le 15 Juin 1925, il remporte le célèbre MILITARY ZENITH devant le lieutenant Challe qui lui avait prêté son avion.
1926
Fin Janvier 1926, il est démobilisé et Mermoz lui propose de venir le rejoindre chez Latécoère à Toulouse, sur le terrain de Montaudran. Il y arrive le 13 Février 1926 et commence, comme c' est la règle,
par un stage aux ateliers avec Daurat. Il débute sur la ligne Toulouse-Barcelone-Alicante. En Décembre 1926, Daurat l'affecte au tronçon le plus difficile: Casablanca-Dakar. Le 14 Octobre 1926,
il fait la connaissance de Saint-Exupéry qui entre à la société Latécoère.
1928
Le 17 Janvier 1928, il reçoit la Légion d'Honneur. En Mai 1928, il effectue un voyage de reconnaissance entre Saint-Louis du Sénégal et Douala. En Juillet 1928, de St-LOUIS du SENEGAL à BRAZZAVILLE,
il vole 6000 km au-dessus de la forêt équatoriale.
1929
Il rencontre sa future épouse. Le 9 Juin 1929, Henri Guillaumet quitte Marseille à bord du navire Le Vilvaldia pour rejoindre Mermoz à Rio de Janeiro. Début Juillet 1929,
en compagnie de son vieil ami Marcel Reine, il quitte Rio de Janeiro pour Buenos Aires. Le 14 Juillet 1929, il inaugure la ligne régulière Argentine-Chili. En fin d'année,
il débute sur le réseau de l'Amérique du Sud et il se marie.
1930
Le 12 Mai 1930, il effectue la liaison 100 % aérienne de l'Atlantique Sud à laquelle il participe sur le tronçon entre Buenos Aires et Santiago du Chili. Le 13 Juin 1930, il participe à l'épopée de la Cordillère des Andes.
Le 13 Juin 1930, Henri Guillaumet entre dans la légende lors de son accident de la Laguna del Diamante.
L 'accident le plus mémorable de l'histoire de l'aéronautique ...
Déjà le 12 juin 1930, Henri Guillaumet, au départ de Santiago, avait été contraint de revenir se poser parce que le vent contraire était tel qu'il n'aurait pas permis le vol Santiago-Mendoza.
Le lendemain, le vendredi 13 juin, il repart pour sa 92ème traversée.
En plein milieu de la Cordillère, à prés de 7000 métres, il est pris dans des remous violents et son appareil perd, sans qu'il puisse réagir, prés de 3000 métres. Il se retrouve alors survolant la Laguna Diamante à prés de 3500 métres.
Pris dans des rabattants, il n'arrive pas à prendre suffisamment d'altitude pour passer le col qui lui aurait permis de poursuivre sa route.
Il tourne alors autour de la Laguna Diamante pendant une heure et demie, sans parvenir à monter à une altitude suffisante et sans aucune amélioration du temps.
Au bout d'une heure et demie, arrivant à court d'essence, bloqué dans cette cuvette, il se décide alors de se poser sur la Laguna et en fin d'atterrissage, capote.
Il est resté deux jours et deux nuits blotti dans un abri qu'il s'était ménagé dans la neige et, le dimanche 15, il se mettait en marche non sans avoir indiqué sur la carlingue de son appareil,
à tribord : " mon dernier souvenir à ma femme avec un bon baiser. J'ai été obligé d'atterrir ici à cause de la tempête de neige après avoir été descendu ". A babord : " je suis parti vers l'est direction Argentine,
adieu à tous Henri Guillaumet ". Il marche alors nuit et jour sans discontinuer.
Le mercredi 18 au matin, il entend le chant du coq et le jeudi, il s'effondre, mort de fatigue, à quelques dizaine de métres de la cabane d'une bergère, Madame Garcia, dont le mari est chasseur de pumas.
Il avait été survolé plusieurs fois par des appareils qui ne l'avaient pas repéré et il avait ainsi marché sans dormir (car dormir c'était se condamner) depuis le dimanche 15.
A la vue de cet homme hirsute et inconnu, le premier reflexe de la bergère est de se sauver en emportant son fils Juan Garcia, puis elle comprendra vite qu'il s'agit d'un homme en détresse et,
l'aidant à traverser le petit torrent qui le sépare de la cabane, elle le restaure comme elle peut et donne l'alerte.
Le vendredi, Saint-Exupéry apprend que Guillaumet est vivant et, avec un Potez 25 (Numéro 229 immatriculé F-AIVX), il part le chercher et le retrouve dans la petite ville de San Carlos.
Guillaumet tombe alors dans les bras de Saint-Exupéry et lui dit cette phrase restée célèbre :
"Ce que j'ai fait, jamais aucune bête ne l'aurait fait "
Cet événement eut une portée considérable dans toute l'Amérique du Sud et bien sûr dans tout le monde de l'aéronautique.
Jacques Chirac a profité de son passage au salon aéronautique du Bourget le 19 Juillet 2001 pour remettre la Légion d'Honneur à Juan Garcia, le berger argentin qui a récupéré et sauvé Henri Guillaumet
lorsque son Potez 25 s'est écrasé dans les Andes en juin 1930.
''Nous avons beaucoup d'estime et de reconnaissance pour vous'',
a déclaré le chef de l'Etat en remettant la plus haute récompense française au vieil homme, aujourd'hui âgé de 86 ans.
En remerciement, Juan Garcia a offert à Jacques Chirac un couteau de berger.
En Août 1930, Mermoz le rappelle en France pour qu'il s'entraîne sur un hydravion. Le 6 Décembre 1930, il obtient son brevet de pilote d'hydravion. Cependant l'Aéropostale doit déposer le bilan;
il demande donc à repartir en Amérique du Sud et s'installe avec sa femme au pied de la Cordillère des Andes. Il effectuera 393 traversées de la Cordillère.
1934
En 1934 il est rappelé en France
Le 25 Septembre 1934, il participe avec Mermoz à la traversée de l'Atlantique Sud à bord de l'Arc en Ciel. C'est alors sa première traversée de l'Atlantique Sud.
1935
Début 1935, il effectue une période militaire à Mourmelon.
1936
Le 7 Décembre 1936, à l'arrivée de sa 45ème traversée de l'Atlantique Sud, il apprend, la disparition de Mermoz. Il le chercha pendant deux jours, en vain. Il devient alors le chef de file de la ligne. A bord de l'avion "Ville de Mendoza", il reprend le chemin suivi par Mermoz.
1938
En 1938, il s'attaque à l'Atlantique Nord.
1940
Le 27 Novembre 1940 sur "LE VERRIER", il décolle du terrain de Marignane et s'élance au-dessus de la Méditerranée. Soudain dans le ciel, un cri de détresse : "Sommes mitraillés... avion en feu - S.O.S - S.O.S !!!"